Essai BMW i4 électrique : un plaisir de conduire presqu'intact (2024)

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ParDavid Lefevre

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En présentant sa technologie eDrive de 5e génération, BMW entend prouver que plaisir de conduire rime aussi avec voiture électrique. Nous avons essayé les nouvelles BMW i4 en version eDrive40 et M50 sur les routes de Touraine: contact, gaz... silence et performances!

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Pieter Nota, membre du conseil d’administration de BMW AG, avait prévenu lors de sa conférence de presse annuelle : "La BMW i4 est une vraie BMW bien qu’étant exempte d’émissions polluantes locales". Une posture qui implique donc que la berline, qui reprend les lignes de la Série 4 Grand Coupé, offre un agrément de conduite, de confort et de performances à la hauteur de l'histoire du constructeur. Pour faire perdurer celle-ci, la marque bavaroise a aussi ajouté un volet technologique avec l'intégration du BMW Curved Display fonctionnant sous l'OS maison de 8e génération. Ces ambitions n'ont en réalité qu'un seul dessein, briser l'hégémonie de Tesla et sa Model 3 sur le segment des berlines électriques.

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Des chiffres prometteurs

Pour ce faire, la BMW i4 propose deux versions électriques de sa berline: la eDrive40 et la M50, cette dernière étant la toute première M électrique.

La BMW eDrive40 propose un moteur synchrone à rotor bobiné, sans terres rares, sur l'essieu arrière développant 350ch pour 430Nm de couple. La capacité brute de la batterie est donnée à 83,9kWh et promet entre 493 et 590km d'autonomie (WLTP). Le chargeur accepte une puissance allant jusqu'à 250kW en charge rapide DC et permet de passer de 10 à 80% en 10minutes.

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Du côté de la M50, la capacité de la batterie et les puissances de charge sont identiques, mais l'autonomie est moindre, 416 à 520km en cycle WLTP, la faute à une énergie dépensée supérieure. En effet, la berline sportive embarque en plus sur l'essieu avant un moteur délivrant 258ch pour une puissance cumulée de 544 ch et un couple camionesque de 795Nm. Pour info, c'est 34ch de plus que le six-cylindres biturbo de la M4. En revanche, l'implantation des batteries dans le plancher joue sur l'embonpoint : la eDrive40 accuse 2125kg sur la balance tandis que la M50 est à 2290kg. Les plaquettes risquent fort de ne pas apprécier les freinages tardifs...

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Habitacle

La BMW i4 électrique propose un intérieur revu avec un nouveau design de planche de bord. La console centrale est simplifiée, avec des commandes de climatisation semi-directes et surtout un nouvel affichage incurvé BMW Curved Display qui intègre un combiné d'instrumentation numérique de 12,3pouces et un écran central de 14,9pouces. Si le style moderne procure son petit effet waouh, à l'usage son utilisation pourra s’avérer un peu déroutante. D'un côté on a une interface réactive, au graphisme léché, épuré ; de l'autre, quand on commence à fouiller les différents menus, on se retrouve devant une liste impressionnante d'icônes ou d'accès à des fonctionnalités pas toujours très bien situées ergonomiquement.

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Il faut souvent quitter la route des yeux pour s'y retrouver ou ajuster ses réglages. Idem avec les molettes au volant situées au niveau du pouce droit, qui permettent de sélectionner les informations affichées dans le combiné d'instruments et/ou au niveau de l'affichage tête haute. C'est très complet, mais pas totalement intuitif. En revanche, l'affichage reste toujours globalement fluide et réactif, pas autant qu'un smartphone, mais on est clairement au-dessus de la moyenne. Louons tout de même les raccourcis au niveau du tunnel de transmission, qui permettent de choisir entre les différents modes de conduite, et surtout le fait que BMW ait conservé sa traditionnelle molette pour naviguer dans les menus.

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Équipements

La BMW i4 intègre plus de 40fonctions d'assistance au conducteur dont l'avertisseur de collision avant, le contrôle de la distance de stationnement avec assistant de recul et caméra 3D, le régulateur de vitesse actif avec informations sur les panneaux de signalisation et suivi de l'itinéraire, le réglage adaptatif de la récupération de l’énergie de freinage avec mode One Pedal, le hayon électrique, une commande vocale intelligente, la surveillance des angles morts et de trafic en marche arrière, ainsi que des fonctions de confort comme la climatisation automatique tri-zone, les feux 100% Led, Android Auto et Apple CarPlay sans fil, une prise USB-A, trois prises USB-C. La liste est encore longue, mais à cela la M50 ajoute encore, entre autres, des freins M Sport, des suspensions pilotées, une direction à démultiplication variable et les sons Iconic Sound travaillés par le compositeur de The Dark Knight, Hans Zimmer.

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Enfin, les plus technophiles apprécieront sans doute la possibilité d'activer une Digital Key qui permet d'enregistrer sa clé au format numérique dans le "Wallet" de son smartphone. Le véhicule reconnaît ainsi le conducteur et active une séquence de bienvenue personnalisée avec réglages de conduite personnels, mise en route du chauffa*ge et démarrage du moteur. Pour le moment, la fonction n'est disponible qu'avec certains iPhone et AppleWatch et nécessite au minimum iOS 13.6 et WatchOS 6.2.8.

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Comme de coutume chez le constructeur, la liste des options est longue comme un jour sans pain.

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Sur la route

Une fois installé au volant, on retrouve l'ambiance de la Serie 4 Grand Coupé avec quelques boutons en moins et un écran incurvé pour l'instrumentation, mais sans casquette. Certains n'apprécieront pas. L'espace à bord est généreux pour une berline coupée, sauf bien sûr pour les passagers arrière qui doivent se contorsionner pour s'asseoir et ne pas être trop grand. Le coffre de 470l est aussi facilement accessible grâce au grand hayon. Cependant, si la question principale était de savoir si cette BMW i4 est toujours une BMW sur la route, la réponse est assurément oui.

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La iDrive40 se comporte comme une propulsion typique du constructeur bavarois, avec un train arrière qui bouge gentiment dans le fessier quand on lui cherche des noises. Mais surtout, le train avant est vif, précis, la voiture est agile et saute de virage en virage, le tout dans un compromis de confort excellent et un silence appréciable, mais dangereux pour le permis. BMW a profité de l'implantation des batteries dans le plancher pour abaisser le centre de gravité de 5cm par rapport à la Série 3 et s'en sert aussi pour rigidifier davantage le châssis. Le toucher de route de cette iDrive40 est un régal.

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Avec la M50, les performances sont encore un gros cran au-dessus, avec notamment un 0 à 100km/h pulvérisé en 3,9s et une poussée de titan délivrée par les 795Nm de couple disponible immédiatement. Le poids ne se fait étonnamment pas sentir à l'accélération, laquelle est amplifiée par les Iconic Sounds. Cela ne vaut pas le chant du 6cylindres en ligne, mais ce n'est pas désagréable, et moins assourdissant que dans les Porsche Taycan. Il est bien entendu possible de les désactiver et d'évoluer silencieusem*nt, d'autant que les bruits d'air sont quasiment absents sur autoroute. Au moment de freiner, l'inertie due aux plus de 2,2tonnes est bien présente et demande une certaine vigilance. Cependant, même si nous déplorons l'absence de palettes au volant pour gérer le niveau d'intensité du freinage régénératif, nous saluons la gestion de l'ensemble qui mène à l'arrêt complet en douceur.

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Pour une utilisation quotidienne, la iDrive40 se révèle sans doute un meilleur compromis, mais ses performances n'égalent pas celle de la M50. Il faudra néanmoins savourer ces dernières avec un certain bagage de pilotage si on la pousse dans ses retranchements. En face, la Model 3 de Tesla propose deux alternatives avec la Grande Autonomie et la Performance. Moins chère que la i4, elle est aussi plus légère tout en offrant un très haut niveau de performance et un train avant aussi précis. La BMW conserve cependant un charme, une finition et un toucher de route unique. Nous organiserons un duel dès que possible.

Consommation

Au terme de ces essais, nous avons relevé une consommation moyenne de 24,5kWh avec la M50 et 22,5kWh avec la iDrive40, ce qui nous aurait permis de parcourir entre 340 et 372km sur routes mixtes a bon rythme. Des chiffres pas si éloignés de ce qu'annonce le constructeur et qui mériteraient de passer les voitures sous les fourches caudines de notre protocole. Enfin, un bref arrêt sur une borne Ionity nous a permis de constater qu'il était effectivement possible d'atteindre les 205kW de puissance en crête. Arrivé à la borne avec 8% d'autonomie restante, nous avons récupéré en 10 minutes chrono 38%.

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Bilan

Avec sa berline électrique i4, BMW entend briser l'hégémonie de Tesla et de sa Model 3. Une tâche ardue quand on regarde les prix de l'américaine et ses performances. Le constructeur munichois garde cependant un positionnement premium avec des finitions excellentes, un haut volet technologique et des performances de premier ordre. Les vrais sportifs se dirigeront vers la M50, tandis que les conducteurs pressés soucieux de conserver un peu de confort se tourneront vers la eDrive40. Cette dernière débute à partir de 59700€ et la M50 voit son tarif de base affiché à 71650€. Exceptée la Tesla Model 3, la BMW i4 est, aussi surprenant que cela puisse paraître, sans rival pour l'instant.

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Name: Edmund Hettinger DC

Birthday: 1994-08-17

Address: 2033 Gerhold Pine, Port Jocelyn, VA 12101-5654

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Job: Central Manufacturing Supervisor

Hobby: Jogging, Metalworking, Tai chi, Shopping, Puzzles, Rock climbing, Crocheting

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